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Meishi : mode d’emploi

「名刺」取扱説明書

samouraiVous qui avez des velléités de vivre au Japon ou d’y travailler, si vous souhaitez devenir un individu à part entière, « être là » ne suffit pas ! Encore faut-il que votre existence soit formalisée dans le cadre universel et rassurant de la meishi ou carte de visite. L’échange de cartes de visite ne nous est certes pas étranger, cet acte rituel est néanmoins très codifié au Japon et représente à bien des égards votre « baptême social » sans lequel votre présence ne pourra s’ancrer dans la sphère de conscience de votre interlocuteur, rien que cela !

Prenons les choses dans l’ordre, c’est toujours mieux, et regardons de plus près cet objet d’une banalité affligeante qui revêt pourtant une importance cruciale dans votre vie sociale et professionnelle. Même s’il vous est possible d’avoir une carte de visite « privée » (votre nom, votre adresse et contacts personnels), la meishi est avant tout une preuve d’appartenance. Le Japon est une société collectiviste où l’individu s’efface à la faveur du groupe. Dès lors, votre carte sera nécessairement rattachée à un groupe d’affiliation, le plus souvent une société. La meishi, même s’il n’est pas interdit de prendre quelques libertés de design, restera sobre et répondra au format standard. On évitera les styles d’impression fantaisistes et l’accumulation de couleurs agressives (aussi connu sous le nom d’ « effet Lady Gaga »). Un peu de retenue tout de même ! Le logo de votre entité d’appartenance et nom de votre société seront les informations les plus visibles et valorisés. La société ou le groupe priment sur l’individu, et non pas l’inverse !

Maintenant que vous voyez à peu près de quoi nous parlons, que faire de cette véritable carte d’identité sociale ? A qui la donner ? Et bien à tout le monde ! C’est bien là le but ! Dès que le contexte devient un tant soit peu officiel, dégainez de suite vos meishi car votre interlocuteur ne vous attendra pas et tirera à vue ! Et gare à vous si vous n’avez plus de minutions, d’un point de vue stratégique, cela ne jouera jamais en votre faveur. Votre meishi vous permettra de vous inscrire durablement dans le cercle des connaissances de votre nouveau contact. En effet, celle-ci ne sera pas jetée mais bien rangée dans un classeur et attendra sagement le jour où vous pourrez vous avérer utile. Les Japonais entrevoient en effet leurs relations commerciales sur le long terme. Si aucune opportunité de collaboration ne se présente de suite, quid de demain ? A vous de savoir gérer votre réseau et de l’activer avec intelligence. Le fait de recevoir une meishi est une autorisation tacite de contacts futurs. Si beaucoup de temps s’est écoulé entre l’échange de meishi et le premier contact qui s’en suit, disons un email par exemple, il serait dommageable que vous ne vous souveniez plus de la personne. Gardez vos cartes de visite, elles peuvent facilement vous rafraichir la mémoire : « Ah ouais c’est le mec qui bosse en marketing chez Mitsubishi ! ».

Dernier point et j’insisterai très lourdement dessus, sachez comment donner votre carte de visite. Non ! On ne la tient pas entre deux doigts comme l’une des Cats’ eyes ou Gambit des X-men. Non ! On ne sort pas un vieux ticket de caisse pour griffonner son nom et numéro de téléphone à la va-vite (sauf en boite à 2h du matin, mais ça n’est pas mon sujet). On la donne a deux mains en se courbant et prononçant la formule consacrée «どうぞ宜しくお願い致します» (Dozo Yoroshiku onegaiitashimasu) . Parfaitement IN-TRA-DUI-SI-BLE en français, cette expression est porteuse d’un fond culturel extrêmement fort. Cette formule à caractère presque religieux est un appel à la bienveillance d’autrui. On l’emploie toujours lors de la première rencontre. On l’utilise également lorsque l’on demande un service à quelqu’un. Votre patron l’utilisera après vous avoir confié une tâche (ou vous mettra un coup de pied aux fesses s’il vous a trouvé en train de jouer au démineur !). Lorsque vous-même recevrez la carte de visite de votre interlocuteur, prenez la humblement à deux mains, courbez-vous en signe de respect et prenez le temps de la regarder quelques secondes. Cette pause culturellement codifiée sur la carte d’autrui est une marque de respect : vous considérez l’autre. Dans un contexte professionnel, cet aparté vous offrira par ailleurs le temps nécessaire pour positionner hiérarchiquement la personne à qui vous avez à faire (en regardant le titre) et également de retenir son nom. Il est toujours utile de savoir en réunion si on s’adresse au grand patron ou à l’assistant ! La meishi ne sera pas rangée de suite dans le cas de la rencontre professionnelle mais sera placée devant vous jusqu’à la fin la de la réunion. Si vous avez dix personnes devant vous, vous devrez placer les cartes « dans l’ordre » (en fonction de la position géographique de son propriétaire), chose qui vous permettra en un clin d’œil de vérifier son nom et sa fonction. Vous verrez, c’est sympa comme tout comme jeu, ça vous rappellera le « Qui-Est-Ce ? » : euh… alors, est-ce que Mr Tanaka a une moustache ?

Matthieu Lavalard

「名刺」取扱説明書

日 本で暮らし、働こうかなあと思っているそこのあなた、日本では、れっきとした個人として扱われたければ“そこに居る”だけでは足りません!あなたの存在が 普遍的な枠組みの中で形式化されること、つまり「名刺」を持つことが必要なのです。フランスでも名刺交換は行われますが、日本のそれは高度に体系化された 儀式であり、名刺によってあなたは敬意をもって“社会に受け入れられ”、名刺がなければ相手の意識の中であなたは居ないも同然となってしまいます。たった 名刺一枚のことで!

順番に話を進めたほうがいいですね。まずこの物体をよく眺めてみましょう。このフツー極まりないカードが、社会生活・会 社生活の命運を握っているのです。名前、住所、個人の連絡先を書いた“プライベート用”を持つこともできますが、名刺の最大の役割は所属先の証明です。日 本社会は集団主義で、個人よりも集団が優先されますから、名刺には自分が所属する集団(ほとんどの場合が会社)が記載されています。デザインに工夫の余地 はあるとはいえ、名刺は概して地味で型どおりです。風変りなデザインや大胆な色使い(別名“レディ・ガガ効果”)などは避けられます。なるべく控えめに! 一番目立つべきなのは所属する会社のロゴと名称で、これが最も重要な情報なのです。会社や集団が個人よりも上位であり、その逆ではありません!

名 刺というものが少しおわかりになっていただけたところで、次はこの社会的身分証明書の使い方です。誰に渡すのか?誰にでも!それが目的なのですから!状況 が多少なりともくだけた雰囲気になったら、名刺をさっと出してみましょう。相手は驚いてあなたに注目するはずです!でももしそれ以上の戦略が無いのなら気 を付けて。あなたの有利に働くことはないでしょうから。名刺によって、あなたは新しく接触した人の知人の輪の中に永久に加わることになります。実際、名刺 は捨てられることはなく、キャビネットにきちんと保管されてあなたが有益な相手だと認識される時までじっと待機しているのです。日本人はビジネス上の関係 を長期的に考えます。すぐには協力する機会がなくても、将来のことはわかりません。人脈を管理して賢く使うのはあなた次第です。名刺を受取るということ は、暗黙のうちに「今後も連絡を取り合う」ことを認めることなのです。名刺交換からEメールなど実際の連絡が初めてとられるまでに長い時間が開いた場合、 その人物のことを思い出せないのは痛い失点になります。受け取った名刺は保管しましょう。それを見れば記憶がよみがえりますから。「ああ、三菱でマーケ ティングやっているあの男か!」という風に。

最後に、とても大事な点を。名刺の渡し方です。キャッツアイのメンバーや、X-メンのガンビッ トのように2本の指の間に挟んだりしてはいけません!古いレシートを引っ張り出して名前と電話番号を殴り書きするのとも違います!午前2時のクラブで、な らば別ですが、この記事のテーマから離れてしまいます。両手で持ち、お辞儀をしながら、 「どうぞ宜しくお願い致します」といって渡すのです。このフレーズは極めて深い文化的背景を背負った表現で、フランス語に訳すことはどうやってもできませ ん。宗教的とも言える性質さえ帯びたこの表現は、他人に好意を求める呼びかけであり、初めて会った時には必ず使います。誰かに何かをしてもらう時にも使い ます。上司は仕事を頼んだ後にもこのフレーズを言ってくるでしょう(マインスイーパで遊んでいるのを目撃されたらお尻を蹴られるでしょうが)。相手の名刺 を受取る時は、粛々と両手で受け取り、尊敬の証として頭を下げ、しばらく時間をかけてその名刺を眺めましょう。文化的に体系化されたこの「相手の名刺を眺 める時間」は、あなたが相手の事を考えているという尊敬の印なのです。仕事の上で、名刺交換というのは(肩書きを見て)相手の序列を知り、名前を覚えるの に必要な時間でもあります。会合で、自分が経営トップと話しているのかアシスタントと話しているのかを知るのは常に役立ちますから!仕事で交換した名刺は すぐにしまわず、その会合の終わりまで目の前に置いておきます。相手が10人だったら、名刺は「順番に」(つまり持ち主の席の並び順と同じに)並べます。 こうすることで、一目でそれぞれの名前と役職を確認できます。どうですか、ゲームのように面白いでしょう。フランスの有名な推理ゲーム「Qui-Est- Ce ?」を思い出しませんか?正解を当てるための質問-「えっと、田中さんには髭がありますか?                                                                  

La machine du temps ou dans le temps 和文タイプ

s-amour-aiLorsque je suis arrivé au Japon, il y a de cela bientôt quarante ans, il n’y avait pas d’ordinateurs personnels ni de traitement de texte. Les téléphones n’étaient pas intelligents, ils n’étaient même pas portables, et le fin du fin de la technique à l’époque consistait à passer des appareils noirs de bakélite, à cadran rotatif, à d’autres en couleurs avec des boutons à pousser et même quelquefois de petites lampes pour montrer les lignes occupées.

Il n’y avait pas de mail, bien sûr, et pour communiquer avec la France, on devait utiliser le « telex » avec des bandes perforées. Pour communiquer en japonais avec un tel instrument, il fallait soit écrire en romaji soit en katakana et je ne sais pas lequel était le pire à lire. Les Japonais eux-mêmes n’aimaient pas les textes en katakana et ils préféraient de beaucoup utiliser un moyen moderne beaucoup plus facile qui était le fax. On écrivait à la main et on passait le résultat dans la machine. Toutes les sociétés en étaient équipées à ce moment-là alors qu’en France, on ne savait même pas que cela existait.

Dans les bureaux français, l’équipement de base était la machine à écrire dont la plus fameuse était la machine IBM à boule. Les photocopies étant encore chères et malcommodes, pour faire un rapport en plusieurs exemplaires, il fallait mettre des carbones sur sa machine et si on avait le malheur de faire une faute de frappe, il fallait aller mettre du typex sur toutes les copies. Aussi j’étais très curieux de voir comment les Japonais se débrouillaient pour produire des textes dactylographiés et j’ai été très surpris de découvrir, que fondamentalement, ils ne tapaient pas. Ils écrivaient à la main et faisaient en cas de besoin des photocopies. Les fabricants d’équipement de reprographie japonais étaient parmi les plus avancés au monde.

Il n’est pas tout à fait exact de dire que les Japonais ne tapaient rien à la machine. Les contrats par exemple étaient dactylographiés; cela avec une fantastique machine que l’on ne doit plus trouver que dans les musées de nos jours: cela s’appelait une wabuntaipu. Au lieu d’avoir comme chez nous une cinquantaine de touches qui généraient la frappe d’un signe sur un mince rouleau, il y avait une grande plaque avec environ 3000 caractères. Il fallait en désigner un avec un curseur et on appuyait sur l’unique touche qui allait chercher le caractère dans son logement, le frappait sur un large rouleau avant de le remettre à sa place. Inutile de dire que la vitesse de frappe n’avait rien de fantastique mais ce n’était pas grave car les contrats étaient très courts et ne dépassaient jamais une page et demie. Sur du papier légèrement gaufré, on écrivait à gauche que les deux parties avaient décidé de faire des affaires ensemble, qu’elles le feraient de bonne foi et règleraient leurs différends par la discussion. A droite on mettait les noms des signataires, ensuite couverts du rouge de leurs sceaux et de ceux de leur compagnie. En bref, il y a quarante ans, on écrivait presque tout à la main.

J’étais fasciné par les différentes écritures de mes collègues japonais. Venant d’un pays qui attache beaucoup d’importance à la graphologie, je me disais qu’étant donné la variété de styles que l’on rencontrait suivant les personnes, il devait être facile de les connaître et de les analyser simplement en regardant leur écriture. Mais pas du tout, la graphologie est à peu près inconnue dans ce pays.

Les styles étaient fascinants, certains écrivaient en pattes de mouche, de tous petits caractères bien carrés et facile à lire. D’autres prenaient beaucoup de place et n’hésitaient à détruire leurs idéogrammes comme on dirait en japonais, prenant des raccourcis difficilement reconnaissables. Un des jeunes employés de la société avait une très belle écriture. Lorsque nous sortions tous ensemble pour aller jouer au bowling, c’est toujours à lui que l’on demandait d’écrire le tableau des résultats. Je me demandais comment il fallait faire pour arriver écrire de beaux caractères et pour éviter l’apparence désespérément enfantine des idéogrammes tracés par des étrangers, les miens y compris. En fait, cela m’a pris longtemps pour comprendre, plusieurs années à faire de la calligraphie ; pour maîtriser les différentes formes de traits, l’équilibre du caractère, savoir ce que l’on peut déformer et ce qu’il ne faut pas faire, assimiler l’ordre des traits et la manière de les relier. Il m’a fallu du temps mais je suis très fier du résultat et on ne repère pas d’emblée la patte du gaijin dans mes écrits, en tous cas pas avant d’avoir atteint la première faute de grammaire.

L’idée que l’on pourrait un jour parler à distance en voyant sur un écran son interlocuteur était de la science-fiction, aussi peu vraisemblable que par exemple écrire un caractère sur une machine qui vous dirait automatiquement comment il se prononce et ce qu’il veut dire. Quant au fait que cette machine pourrait être suffisamment petite pour tenir dans une poche et qu’elle permettrait en plus de parler, de prendre des photos, d’envoyer des messages et même de traduire automatiquement des textes, était tout bonnement pas imaginable.

Par Pierre Sevaistre

和文タイプ

およそ40年も前になりますが、私が日本で暮らし始めた当初は、パソコンもワープロもまだ存在しませんでした。電話も高度な機能のない固定電話のみ。当時の最先端技術といえば、黒いベークライトのダイヤル式電話からカラーのプッシュホンに移行し、中には話し中を示す小さなランプが点灯するものがある、という程度でした。

もちろん電子メールもなかったので、フランスと通信するには穿孔テープの「テレックス」を使わなければなりませんでした。この機械を使って日本語で通信するには、ローマ字かカタカナで書く必要があり、どちらも読みにくいものでした。当の日本人でさえカタカナの文章を嫌い、ずっと簡単で近代的な、ファックスという通信方法を好んで多用しました。手書きの原稿を機械に通すのです。当時、あらゆる会社にファックスが備え付けられていました。フランスではそんな機械の存在は知られてもいなかったのですが。

フランスのオフィスで一般的に使われていたのはタイプライターで、中でも最も有名だったのがIBMのセレクトリックタイプライター(別名ゴルフボールタイプライター)です。コピー機はまだ高価で使いにくいものだったため、報告書を複数部必要とするときは、タイプライターに複数のカーボン紙を差し込む必要があり、不幸にもミスタイプをした場合にはすべての写しを修正液で直す羽目になりました。ですから、私は日本人がどのようにタイプされた原稿を生み出しているのか興味津々となり、基本的に日本人はタイプしない、ということを発見して仰天しました。日本人は手書きの原稿を必要に応じてコピーしていました。当時日本の複写機メーカーは、世界で最先端を走っていたのです。

ただし、日本人がまったく文章をタイプしていなかったというわけではなく、例えば契約書はタイプされていました。それも、今となっては博物館でしかお目にかかれない、素晴らしい機械で。その機械の名を、和文タイプといいます。欧文用のタイプライターのように、50ほどのキーを細いローラーに打つのではなく、大きなボードの上におよそ3000文字がならぶというものでした。カーソルでひとつの文字を選び、ひとつしかないキーを押すと活字がバケット部からピックアップされ、大きなローラーの上にタイプされてから元の位置に戻されるという仕組みです。これでは無論タイプのスピードに期待できるべくもありませんが、契約書というものは極めて短く、1ページ半を超えることは決してなかったので問題ありませんでした。薄く模様の入った紙の上、左側には当事者双方が誠意をもって共に事業を行い、紛争は話し合いで解決する旨を記載。右側には署名者の名前を記載し、署名者の印と社印が押されました。要するに、40年前にはほとんどすべての文書が手書きだったのです。

私は同僚の日本人たちの筆跡の違いに夢中になりました。筆相学を重視する国からやって来た者として、私は人によって書く文字のスタイルが多様であることから、筆跡を見るだけでその人のことをたやすく分析できるだろうと思っていたのです。しかし考え違いでした。日本では筆相学など、ほとんど知られていなかったのです。

さまざまなスタイルは魅力的でした。真四角で読みやすい文字をこまごまと書く人。表意性を損なうほどに元の文字を略して大きく書く人。会社にはひとり、とても字の綺麗な若い社員がおり、皆で一緒にボーリングをしに行くときにはいつもスコア表を書く係を頼んでいました。私はどうすれば自分を含む外国人の書く絶望的に子供っぽい漢字ではなく、美しい文字を書けるのかと自問しました。実際、何年も書道を習った末にようやく、さまざまな筆致や文字のバランスを習得し、文字を崩してもよいことや、文字を書くときにしてはいけないことを理解し、書き順や画のつなぎ方を身につけるに至りました。時間はかかりましたが、その成果には非常に満足しています。今やパッと見では“ガイジン”の書いた文字だとは思われないほどです。少なくとも、文法の間違いが発見されるまでは。

画面越しに相手の顔を見ながら話ができるなどという考えは、SFの世界の話でした。同じく、例えば文字を書くと同時に自動的に発音や意味までも教えてくれる機械など、ありえないことだったのです。実のところ、この機械はポケットに入るほど小さく、さらに電話をかけることも、写真を撮ることも、メッセージを送ることも、さらに文章の自動翻訳までできることになろうとは、まったく想像もつかないことでした。

ピエール スベストル

osewani narimashitaお世話 になりました

success-jpgJe vous parle souvent des relations interculturelles en entreprise et des codes de communication qui s’y rattachent. Comme déjà évoqué, la 会社 (kaisha, « entreprise » en japonais) possède dans l’inconscient collectif des nippons un pouvoir socialisant fort et participe pleinement de la reconnaissance des Japonais par l’ensemble de la société dans laquelle ils évoluent. On ne se présente pas comme « Tanaka san », mais plutôt comme « Tanaka san de Mitsubishi ! ». Du reste en japonais, le nom de la société sera placé devant le nom de la personne : 三菱の田中です (Mitsubishi no Tanaka desu, « Je suis M. Tanaka de Mitsubishi ». L’appartenance à une société est l’une si ce n’est la seule voie d’accès au grand « tout » qu’est la société japonaise au sens large du terme. Dès lors que ce passe-t-il lorsqu’on la quitte ? Une démission équivaut-elle à un suicide social ? S-amour-ai vous explique tout !

La kaisha est tout simplement la seconde famille du travailleur japonais, passant parfois même loin devant la famille « classique » dans sa liste des priorités. Le cliché du salaryman dans le dernier métro à minuit rentrant chez lui après une beuverie entre collègues est fondé sur une réalité encore observable aujourd’hui. Tout se fait avec ses collègues ! Le travail évidemment, mais la tournée des bars et les sorties karaoké aussi ! Déroger à ces règles culturelles très ancrées dans l’inconscient collectif pourrait par ailleurs nuire à votre carrière ! Si ces sorties d’entreprise ne sont pas obligatoires, les refuser systématiquement porte en soi un risque réel de marginalisation.

En effet, dans une certaine mesure, c’est après 18h que le vrai travail commence. Sortir des locaux de l’entreprise à la faveur d’un cadre neutre, permet au travailleur non seulement de se positionner au sein de l’entreprise, mais surtout d’avoir accès à nombre d’informations auxquelles il n’aurait pas eu accès dans les bureaux. Nous parlons en France de « bruits de couloir », « discussions autour de la machine à café », au Japon le mot à retenir est 飲み二ケーション (Nominikeshon : néologisme qui est le fruit de la fusion entre le verbe boire/nomu et le mot communication/komyunikeshon ). Au Japon, c’est autour d’une bière que l’on peut s’enquérir de données stratégiques, de tendances de marché ou encore laisser entendre son intérêt pour tel ou tel poste pour sa future carrière. Tout ceci participe évidemment du développement de son réseau. Le réseau personnel et professionnel vous sauvera la mise maintes fois si vous travaillez au Japon ou plus largement en Asie. En Chine, par exemple, le réseau (guanxi), est un concept central dans la vie de tout Chinois. Vous n’êtes rien en Chine sans votre réseau de partenaires, bienfaiteurs et j’en passe !
Revenons-en à notre propos initial. Suite à cette brève présentation du mode de fonctionnement des entreprises au Japon, comment donc partir sans mettre à mal ce réseau que vous avez développé au péril de votre foie ? Une fois encore, tout est codifié ! Je vous arrête tout de suite, si vous pensiez pouvoir faire comme dans la publicité pour le loto et arriver au boulot en caleçon avec un masque de canard tout en chantant « au revoir, au revoir Président », c’est raté ! (A moins bien sûr que vous ayez effectivement gagné au loto, auquel cas, n’oubliez pas de m’envoyer votre vidéo !). Même si le modèle d’entreprise-famille au Japon a été mis à mal par les crises successives que l’archipel a traversé ou par les vagues d’occidentalisation, la culture japonaise reste très ancrée et les nomades du travail n’ont pas bonne presse ! Changer trop souvent d’entreprise est très mal perçu par l’employeur japonais qui y voit un manque cruel de capacité d’adaptation, d’investissement sur le long terme et d’endurance dans des situations difficiles. Les Japonais passent en effet la majeure partie de leur vie à faire 我慢 (gaman). Ce terme, parfaitement intraduisible, définit la société japonaise dans ce qu’elle a de plus intime, à savoir cette capacité à encaisser les coups et toujours se relever. Au Japon on fait « gaman » dans les moments pénibles, mais on ne jette jamais l’éponge. Des lors, la personne qui démissionne ad nauseum sera perçue comme quelqu’un qui abandonne vite. Les sociétés japonaises qui investissent beaucoup dans la formation de leurs employés ne vont pas prendre le risque d’embaucher quelqu’un qui a la fâcheuse tendance à prendre la tangente quand le bateau prend l’eau. Dans l’idéal japonais on se noie ensemble !

lettre-jpgSi vous n’aimez pas avoir les cheveux mouillés ou que de votre démission dépend votre santé mentale, alors oui partez, mais encore et toujours avec respect et politesse. N’oubliez pas que vous êtes au Japon. Le patron que vous quittez et qui est peut-être à vos yeux la réincarnation de Satan lui-même n’en est pas moins un élément de votre réseau. Restez donc en bons termes car qui sait, dans cinq ans, une lettre de recommandation de sa part vous ouvrira la porte du job de vos rêves ! Il en va de même pour tous vos collègues. Remerciez les tous sans exception pour leur soutien exceptionnel, leur gentillesse, leur efficacité, même ceux que vous avez envie de défenestrer. Vous l’aurez compris, l’hypocrisie est internationale ! Si un coup d’éclat pourra (et encore ça n’est pas assuré) être oublié en France, au Japon, les sociétés pour lesquelles vous avez travaillé vous définissent d’une certaine façon. Par le truchement de vos expériences vous développez un profil d’entreprise, un réseau qui vous servira toute votre vie. N’oubliez pas donc d’envoyer à tous vos collègues, à tous vos clients et partenaires un témoignage de votre gratitude pour tout ce qu’ils ont fait pour vous. En japonais la formule お世話になりました (osewani narimashita) exprime tout à fait la dette morale ressentie suite au service rendu.

Après tout, dire « merci » est la plus belle forme d’humilité et le meilleur vecteur d’harmonie dans toute société. Bon je vous laisse, j’ai deux mots à dire à mon patron…

Par Matthieu Lavalard

「お世話になりました」

私はよく、会社における異文化間の関係性とそれに付随するコミュニケーションの作法についてご紹介しています。すでにお話した通り、日本人の集団的無意識のなかで「カイシャ«entreprise»」は社会主義的に強い力を有しており、個人が社会から認められるために大きな役割を果たしています。人を紹介するときには「田中さんです」ではなく、「三菱の田中さんです」。« Je suis M. Tanaka de Mitsubishi »となるフランス語とは逆に、日本語では人の名前よりも会社の名前が先にくるのです。会社に所属しているということが、広義の日本社会という「すべて」にアクセスできる唯一の…とまでは言えずともひとつの方法なのです。では、会社を辞めたらどうなるのでしょうか?退職は社会的自殺に等しいのでしょうか? S-amour-aiがすべてご説明します!

カイシャは日本人労働者にとって第二の家族であり、「正統な」家族よりもずっと優先順位が高い場合もあります。同僚と飲みに行き真夜中の終電で帰るサラリーマンというお馴染みのイメージは、今でも目にする現実に基づいています。すべてが同僚と一緒!仕事はもちろん、酒場めぐりやカラオケも!集団的無意識に深く根ざしたこの文化的規範に背くと、キャリアに響く可能性さえあります!こうした会社関係のつきあいは義務ではありませんが、徹頭徹尾これを拒否することは、会社の中で孤立するリスクをはらみます。

実際、ある意味ほんとうの仕事が始まるのは午後6時からです。オフィスを出てニュートラルな場所へ行くことで、労働者は会社の中での自分を位置付けられるだけでなく、オフィスでは得られない数多くの情報に触れることができるのです。フランスでは« bruits de couloir » (廊下での噂話)« discussions autour de la machine à café »(コーヒーメーカーを囲んでの議論)という言い方をしますが、日本で覚えるべき言葉は「飲みニケーション」。飲むという動詞とコミュニケーションとを組み合わせた造語です。日本では、ビールを片手に戦略的データや市場の傾向を問い合わせたり、将来的に自分が就きたいポストをほのめかしたりすることができます。すべては、もちろん自分の人脈を拡大することに役立ちます。日本、またはより広くアジアで働く場合には、個人的および職業上の人脈が幾度となく窮地を救ってくれることでしょう。たとえば中国では、関係(guanxi、ビジネスネットワーク)はすべての中国人の生活上の中心概念です。中国ではパートナーや恩人や…とのネットワークがなければ、見向きもされません!
始めに戻りましょう。ここまで日本の会社の仕組みを手短にご紹介しましたが、それでは自分の肝臓を犠牲にして築き上げた人脈を台無しにすることなく去るにはどうしたらよいのか?ここでも、すべてが体系化されています!(フランスで流れている)ロトくじのコマーシャルのように、短パンに鴨のお面といういでたちで職場に現れ、「さよなら、さよなら社長~」と歌って別れを告げるなんてことを考えているひとがいたら、大きな間違いです(ただし、本当に宝くじに当選した場合は話は別です。その場合は私に退職の際の動画を送ってくださいね!)。日本の会社=家族、というモデルは、度重なる経済危機や西洋化の影響で打ち砕かれたとはいえ、日本の文化は依然としてこの価値観に深く根ざしていますし、職を転々とする人の評判は良くありません!日本の雇い主は、頻繁に転職を繰り返す人に対して、適応能力や長期にわたり努力する力、そして困難な状況に立ち向かう力が決定的に不足しているとして良い印象を持ちません。実際、日本人は人生の多くの時間を「ガマン」して過ごしています。フランス語に訳すことが不可能なこの言葉は、打撃に耐え、必ず立ち上がる能力を指しています。日本では辛いときには「ガマン」をしますが、決してあきらめません。ですから、繰り返し転職する人はすぐにあきらめる人と見なされるのです。日本の会社は社員教育に多大な投資をしますから、船が沈みそうな時にこっそり逃げ出しそうな人物を雇うような危険は冒しません。日本的な理想像は、みんな一緒に沈むことなのですから!

髪を濡らしたくない人、またはメンタルヘルスが理由で退職する場合は、どうぞご随意に。とはいえ、丁重に、礼儀正しく退職してください。日本にいることを忘れないで。辞めようとしている会社の経営者は、今は悪魔の生まれ変わりとしか見えていなくても、あなたの人脈の一要素であることに間違いありません。仲良くしておきましょう。5年後に彼の手による推薦状が憧れの職業への道を開いてくれるかもしれないのですから!同僚全員についても同じことです。彼らのサポート、親切、有能さなどについて、ひとり残らずお礼を述べておきましょう。窓から突き落としてやりたい相手であってもです。もうおわかりでしょう。偽善というやつは万国共通です!派手な一撃はフランスでは忘れてもらえるものですが、日本の会社でそれをやったら退職後も特定のイメージをもたれてしまいます。自分の経験を通して自分の会社における人脈を築き、それは生涯にわたってあなたの役に立つでしょう。ですから、必ずすべての同僚、クライアント、パートナーに対して、お世話になったことのお礼を伝えておきましょう。日本語の「お世話になりました」は、自分のために何かしてもらったことに恩義を感じていることを示しています。

結局のところ、「ありがとうございます」が、最もスマートな謙遜の表現であり、あらゆる会社において協調をもたらす最善の表現ではないでしょうか。さて、今回はこのあたりで。ちょっと私の社長に話があるので…

ラヴァラール マチュー

                                                                                                               Halte au stress ! ストップ、ストレス!  

 

Stress au JaponSi le Japon est bien connu pour ses cerisiers, ses combats de sumos, ses temples majestueux, ses avancées high-tech ou sa pop culture manga, il n’empêche que pour qui pense « Japon », les mots « heures sup’ », « travail » ou « burnout » ne sont jamais loin! sAMOURai vous parle culture, n’oublions pas la culture d’entreprise ! Celle-ci est très représentative des relations sociales au Japon mais parfois aussi d’un certain mal-être. Stress, pression hiérarchique, regard de l’autre, envie de bien faire, il faudrait apprendre à relativiser histoire de ne pas trop se gâcher la vie.

Nous passons le plus clair de notre temps au bureau, ne vous en déplaise, ainsi je suis partisan du « autant faire que ce temps soit le plus agréable possible ». Travaillant dans les ressources humaines (voilà, vous connaissez mon vilain secret !) je suis très régulièrement amené à recevoir des employés japonais au bord de la crise de nerf, à qui la pression fait le plus grand mal. Moi je dis : halte au stress ! Je suis de parti pris n’ayant effectivement pas grandi dans un contexte japonais et suis dès lors rapidement tenté d’appeler au relativisme, surtout sur les choses qui nous dépassent. En France nous y allons à coups de « il n’y a pas mort d’homme », « ça n’est pas grave » ou « ça n’est pas moi qui en ai la charge ! », chose qui n’empêche évidemment pas l’efficacité et le sérieux au travail, bien au contraire. Il s’agit de savoir faire la part des choses sans tomber dans le je-m’en-foutisme, ni empiéter sur l’heure de l’apéro !

Nos amis japonais ont bien une expression de détachement (仕方がない, shikata ga nai) très usitée et presque intraduisible car employée souvent et dans des contextes variés. Cette expression se rapprocherait d’un « on n’y peut rien », « c’est comme ça »… D’expérience j’aurais tendance à dire que si les Japonais savent identifier les choses qui ne dépendent pas d’eux et le verbaliser, force est de constater que le cœur, lui, ne suit pas ! Le sens de la responsabilité au Japon est poussé à l’extrême et le Japonais désireux de bien faire n’aura aucune difficulté à se blâmer pour des choses qui lui échappent et à s’en excuser ad nauseum. On parle souvent de la politesse japonaise, en voici un bon exemple. Dans une société de services où le consommateur n’est pas roi mais quasi-divin, le client (お客様, okyakusama) aura tous les droits et surtout celui de se plaindre. Défaut de fabrication, retard de livraison, malfaçon visible uniquement au microscope électronique à balayage, tous les prétextes sont bons pour tyranniser les services après-vente, parfois poussant le bouchon vraiment trop loin ! Autant vous dire que les SAV français n’ont pas la patience de leurs homologues japonais. La France pourrait dans certains cas se montrer plus à l’écoute de ses consommateurs et le Japon apprendre à dire « Non ! Ton sac Vuitton était nickel alors ne pense même pas à un remboursement! Je vois bien que tu l’as passé au four micro-onde ! ».
Comment donc se positionner ? Entre le trop et le trop peu, la frontière est floue. Quand relativisme devient négligence et responsabilité devient obsession, c’est tout un système qui s’effondre, ou du moins qui crée des situations professionnelles intenables. Notre approche comparative s’avère ici inestimable. Je grossis volontairement les profils afin de sublimer les apports culturels possibles et souhaitables entre deux pays où le travail est important, mais perçu de façon différente. Le Français aura tendance à s’en tenir à ses tâches et elles seules, là où le Japonais prendra le poids du monde sur ses épaules. Le Français sait relativiser et prendre du recul, le Japonais voit l’apocalypse dans toute critique. La conclusion semble s’imposer d’elle-même et se trouve dans l’entre-deux. Vous allez me dire que vous voilà bien avancés ! Certes, ce message est bien cryptique, mais c’est la démarche analytique qui compte. En effet, si vous souhaitez comprendre vos partenaires commerciaux, apprenez d’abord à comprendre leur façon de travailler. Cet effort de dépassement des barrières culturelles vous aidera sans nul doute à développer des relations commerciales saines et de long terme. Au passage, libre à vous de vous approprier des solutions « autres », d’évoluer dans vos analyses, de sortir des terrains battus mais aussi d’offrir à l’autre des alternatives. Le changement n’est pas le mal absolu, l’inertie, elle, n’est que paresse intellectuelle… Bon ça n’est pas le tout mais il est 18h01, ciao !

 Matthieu Lavalard

ストップ、ストレス!

日 本といえば桜や相撲や荘厳なお寺、ハイテク、そしてマンガに代表されるポップカルチャーが有名であるとはいえ、「日本」を思い浮かべると「残業」 「仕事」「燃え尽き症候群」といった言葉が付きまとうことも確かです! sAMOURaiでは文化の話題も取り上げていますから、 企業文化についても忘れるわけにはいきません。企業文化は日本の人間関係をよく表しており、時にはそこに、ある種の苦痛を見て取ることもできます。ストレ ス、上下関係のプレッシャー、他者からの視線、失敗したくないという願い。人生を台無しにしないために、日本では物事を相対的に見る術を学ぶことが必要な ようです。

私たちは好むと好まざるとにかかわらず、日中のほとんどをオフィスで過ごしています。ですから、私は「その時間が、できる限り 快 適であるように努める」主義です。人事部で働いているので(皆さん、私の秘密を知ってしまいましたね!)、プレッシャーに押しつぶされ、ほとんどヒステ リー状態になっている日本人従業員と面談することがよくあります。そこで私は言います。ストップ、ストレス!と。日本文化の中で育っていない私は、すぐに 物事を相対的に見ようとします。特に自分たちの手に負えないことに関しては。フランスでは、「それで人が死ぬわけじゃない」「大したことない」「それは私 の担当じゃない!」という言い訳を使います。もちろん、これで仕事の効率が落ちるとか、真面目に仕事をやらないということではありません。むしろその逆で す。無関心主義に陥ることなく、そしてアペリティフの時間を犠牲にすることもなく、すべてを考慮に入れる術なのです。

日本では、無関心を 表 す「仕方がない」という表現がありますが、あまりに様々なシチュエーションで頻繁に使われるため、翻訳するのが困難なほどです。「自分ではどうにもできな い(on n’y peut rien)」「こんなものだ、どうしようもない(c’est comme ça)」などに近いかもしれません。私は経験上、日本人は自分に関係のない物事を特定してそれを言葉で表現できるのに、心がそれについていかないのだと言 わざるを得ません。日本では、責任感が極端に増幅されており、失敗を好まない日本人は、自分の手の及ばない事柄についても簡単に自分を責め、うんざりする ほど謝罪します。よく日本人は礼儀正しいと言われますが、これが良い例です。消費者が神様扱いされるサービス社会にあって、「お客様」にはあらゆる権利が 認められています。特にクレームに関しては、製造上の欠陥、配達の遅れ、電子顕微鏡レベルでしか見えないほどの欠陥など、あらゆることでアフターサービス 係への猛抗議が許され、時に行き過ぎることも。フランスのアフターサービスは、日本ほどの忍耐強さはありません。フランスはもっと消費者の声を聞く姿勢を 見せた方が良い場合がありますし、そして日本は、「いや、そのヴィトンのバッグは完璧な状態でしたよ!払い戻しなんてとんでもない!お客さんが電子レンジ にでもかけたんでしょう!」と言えるようになった方が良いかもしれません。
それでは、どういう立ち位置をとるべきでしょうか?過剰と不足の境界線はあいまいです。相対主義が怠慢になり、責任が強迫観念になると、システム全体が崩 壊するか、あるいは少なくとも職場環境が耐え難いものになります。そこで比較によるアプローチが貴重となります。日本とフランスが、互いの国に対して与え ることができる文化的影響を導き出すために、私はわざと誇張しています。どちらの国でも仕事は重要なものと位置付けられていますが、仕事に対する見方は異 なっています。フランス人は、自分に課せられた仕事だけで満足する傾向にありますが、日本人はあらゆる重みを自分の肩に背負う傾向にありする傾向にありま すが、日本人はあらゆる重みを自分の肩に背負う傾向にあります。フランス人は物事を相対的に見て適度な距離をとれるのに対し、日本人はあらゆる批判をこの 世の終わりと受け止めます。結論はおのずと、その二つの間に浮かび上がってくるように思われます。読者の方は、無駄骨を折ったね、と思われるでしょう。た しかに、このメッセージは謎めいているかもしれませんが、分析するアプローチが重要なのです。取引のパートナーを理解しようと望むならば、まず彼らの仕事 のやり方を学んでください。文化的障壁を超えようとするこうした努力が、長期的で健全な取引関係を築く助けとなることに間違いありません。ついでに、「そ の他の」解決策を応用したり、自分の分析を変化させたり、慣例から外れたり、相手に他の選択肢を提案したりすることも自由です。変化は絶対悪ではなく、無 為無策は知的怠惰に過ぎないのですから…まだまだ言いたいことはありますが、もう午後6時を過ぎたので、アペリティフの時間です。チャオ!                                                                                                                                                                                        ラヴァラール マチュー